Aimable Dusingizimana

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Qui es-tu ?

Aimable Dusingizimana

Quel est ton parcours ?

J’ai fait des études classiques à la base, un DEUG de maths d’abord, à Lille, mais ça ne me convenait pas alors je suis dirigé vers la physique et j’ai obtenu un master à Paris 6.
Après ça, je savais ce que je voulais faire, c’est-à-dire voyager, mais je ne savais pas encore comment y arriver. En ayant fait de la physique mécanique j’ai entrepris des études d’ingénieur Télécom et dans ma dernière année d’études, je suis parti en stage à Nice. Après cela, j’ai travaillé un an en Belgique, 2 ans à Londres, puis je suis revenu en France à Paris pendant 2 ans. Là j’ai commencé à en avoir marre des télécoms (rires). C’était en 2008 et j’ai fait une formation en SAP Finance. Je devais partir en Inde, mais à cause de la crise des subprimes je n’ai pas pu y aller, donc je suis parti au Japon et j’ai découvert un pays magnifique. Là-bas un ami m’a contacté. Il savait que je cherchais du travail et il m’a fait une proposition pour un travail en Afrique. Comme c’était en Ouganda, à côté du Rwanda où je suis né, j’ai tout de suite accepté. Là on est en 2009 et c’est encore pour installer des réseaux Telecom. Du coup, je suis resté trois ans en Afrique et j’ai travaillé au Burundi, au Kenya, au Mali, au Sénégal, au Cameroun et au Nigeria. Au Nigeria c’était compliqué a cause de l’insécurité mais j’ai découvert un pays magnifique avec le carnaval d’Abuja (très peu connu mais qui vaut le détour). Je suis revenu en France en 2011 avec l’idée de repartir en Côte d’Ivoire. Pour des raisons familiales, je suis parti habiter a Rouen et j’ai commencé à télétravailler. En 2013 nous sommes partis au Japon avec ma famille où nous sommes restés 5 ans. Nous sommes revenus tout récemment en France, en juillet 2018. Nous avons testé plusieurs villes, Paris, Montpellier, Nîmes, et finalement, nous avons décidé de nous installer à Valence pour une meilleure qualité de vie.

Que fais-tu ?

Au Japon j’avais créé une société pour développer une solution SAAS (software as a service) pour gérer les réseaux télécom à distance. À l’époque, j’avais monté une équipe d’ingénieurs développeurs. Moi je faisais un peu de tout. Mais ça n’a pas marché.
Malgré tout, un peu plus tard un des ingénieurs avec qui je travaillais m’a contacté pour un projet et on a commencé à travailler ensemble dans la technologie blockchain Ethereum pour développer des solutions analytiques, c’est-à-dire la collecte et l’analyse des datas. De fil en aiguille, nous avons été contactés par une grosse entreprise, Consensys, qui travaillait un peu sur les mêmes sujets et elle nous a embauchés. Aujourd’hui, je suis le chef de projet mais je me défini plutôt comme le facilitateur dans l’équipe car toute l’équipe est décentralisée.

Pourquoi le coworking ?

J’ai le droit de travailler à distance mais je n’arrive pas à travailler à la maison parce que je n’arrive pas à me concentrer et que l’on vient toujours me déranger. Je préfère venir ici à La Forge Collective, ça me permet de sortir, de rencontrer d’autres gens et ça m’aide à me structurer. Parce que je ne sais pas m’arrêter ! Par contre, je dois jouer avec les décalages horaires ce n’est pas facile car les collègues sont basés aux États-Unis, au Japon en Allemagne et en Roumanie !