Rapport “Les Solitudes en France”

Voici quelques extraits d’un rapport édifiant sur les effets de la solitude sur les travailleurs indépendants en France. Ceux-ci compensent comme ils peuvent avec les réseaux sociaux et autres moyens techniques. Mais la souffrance est là, ils se sentent seuls et abandonnés. Mais les faits et les conséquences sont là ! Heureusement, il existe des lieux qui permettent d’allier le travail et les relations sociales.

L’affaiblissement du travail dans sa fonction intégratrice

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Les travailleurs pauvres […] et les travailleurs indépendants (agriculteurs, micro entrepreneurs…) sont les plus exposés à cette incapacité à construire des relations sociales dans le cadre de leur activité professionnelle. Au global, 31 % des personnes en emploi déclarent que leur travail ne leur permet pas « de faire de nombreuses rencontres et d’avoir de nombreux échanges avec les autres », ils étaient 25 % en 2010.
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La progression sans effet des sociabilités virtuelles

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Les sociabilités virtuelles (chat, forum…) progressent au sein de la population isolée. En 2010, parmi les personnes en situation d’isolement, 88 % n’utilisaient pas de manière régulière les technologies donnant accès aux sociabilités virtuelles (86 % ne les utilisaient jamais), cette part chute à 76 % en 2012. Cette progression est liée à la banalisation des usages d’internet et au rajeunissement de la population en situation d’isolement relationnel les jeunes étant plus familiarisés à ces technologies. Toutefois, sur la base de l’enquête, il ne semble pas que ces pratiques atténuent significativement le sentiment de solitude qu’éprouve une partie de la population en situation d’isolement relationnel.
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Solitude : souffrance de ne plus compter pour personne

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D’après l’enquête quantitative, 13 % des Français éprouvent en 2012 un sentiment d’abandon, d’exclusion ou d’inutilité, cette part est en augmentation depuis 2010 où elle s’élevait à 10 %. Parmi ces 13 %, on compte 9 % de personnes qui affirment se sentir inutiles.
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Quotidien, proximité : les espaces de la reconstruction

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Or, les lieux de proximité où une socialité peut se déployer se sont raréfiés ou sont inconnus d’une partie de la population, parmi les personnes en situation d’isolement, 62 % disent qu’ils n’ont accès à « aucun lieu proche de chez eux au sein desquels ils peuvent facilement rencontrer des gens pour discuter ».

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